Depuis
une centaine d’années environ , des appareils
de mesures spécifiques du niveau marin, les
marégraphes, enregistrent des informations en
continu. Ces instruments situés principalement
au niveau des côtes américaines et européennes
ont relevé une élévation du niveau
moyen des mers. Ces instruments ont relevé une élévation
du niveau moyen eustatique de 15 cm. Cette augmentation
est essentiellement attribuée par les spécialistes
au réchauffement climatique d’origine
anthropique. L’élévation de la
température agit sur le niveau des mers de deux
façons : la fonte des glaces et la dilatation
thermique.
La part de chacun de ces phénomènes est actuellement encore très
difficiles à connaître.
L’évolution du niveau marin est un enjeu mondial qui motive le financement
et la mise en place de techniques de mesures plus fiables ( mesures effectuées
par des satellites comme le Topex-Poséïdon ). Son estimation donne
lieu à des modélisations destinées à évaluer
les conséquences géographiques réelles qu’elle pourrait
entraîner. Les modèles climatiques actuels, fondées sur diverses
données, et notamment satellitales, prévoient une augmentation
de la température comprise entre 1.4 et 5.8°C et une élévation
du niveau marin comprise entre 0.09 et 0.88 mm par an d’ici 2100.
Le recul manque encore pour avoir une idée précise de l’impact
de l’élévation du niveau eustatique sur chaque zone géographique.
Le réchauffement climatique n’est toutefois pas seul en cause. À l’échelle
régionale, les variations de taux de sédimentation sur certaines
bordures continentales en raison de certains aménagements ( barrages )
peuvent accroître ou au contraire inverser la tendance transgressive.
Depuis
son lancement en 1993, le satellite Topex Poséidon équipé d’un
altimètre ultra-précis, mesure le niveau
de la mer. Il a révélé que malgré les
quelques anomalies dues à la topographie du
fond marin, il est possible de calculer avec précision
un niveau océanique moyen. Ce graphique présente
les variations de ce niveau océanique moyen :