L’observation
de la Grotte Cosquer témoigne de
la variation du niveau des mers. Les espèces
animales dessinées permettent par analogie de
se représenter la température de l’époque
et le niveau de la mer dans cette région. En
effet, aujourd’hui, l’entrée de
la grotte est située à 37m sous le niveau
de la mer. De plus les peintures rupestres représentent
des animaux caractéristiques d’un climat
polaire : phoques, pingouins …
Cela est la preuve d’un climat froid il y a 20 000 à 25 000 ans.
De plus, une étude globale du climat mondial confirme que la Terre était à cette
période à l’apogée de son ère glaciaire.
La Terre a effectivement connu certaines périodes glaciaires qui étaient
synonymes d’un refroidissement des températures, ce qui donnait
lieu à une extension des glaciers ainsi qu’à une baisse
du niveau des mers. La formation de glace continentale diminue le volume d’eau
disponible dans les océans et se traduit par une régression marine
sur les bordures continentales. Le dernier bouleversement de ce type a débuté il
y a 2,5 millions d'années environ, il sert à définir l'ère
quaternaire. Les chercheurs estiment qu'il y avait à cette époque
70 à 80 km3 de glaces présente sur les continents alors qu'aujourd'hui
on en compte seulement 30 km3.
La
fonte des glaces a-t-elle une influence importante
sur les variations du niveau des mers ?
Prenons
un exemple simple, lorsqu’on laisse fondre un
glaçon dans un verre remplis à ras-bord,
on ne constate aucune variation du niveau du liquide
(ni débordement ni régression). Pour
la fonte d’un iceberg c’est le même
principe. En somme la fonte des icebergs n’entraîne
aucune modification sur du niveau de la mer.
En
prenant le même exemple en introduisant le glaçon
après avoir rempli le verre à ras-bord,
on observe un débordement du liquide. A l’échelle
de la Terre, on considère que l’eau est
stockée sous forme de glace sur les continents.
Lorsque cette glace fond et regagne les océans,
on observe une élévation du niveau des
mers. Depuis 18 000 ans, le volume des Islandis a considérablement
baissé, participant à l’élévation
du niveau eustatique.
 
Aujourd'hui,
la quasi-totalité du continent antarctique est
recouverte d'une calotte glaciaire d'une épaisseur
pouvant dépasser les 4.500 mètres. Elle
constitue la plus grande réserve d'eau douce
au monde, soit 90% des réserves mondiales.
La
disparition de cette dernière ferait monter
selon les chercheurs le niveau des eaux de cinq mètres
sur l'ensemble du globe.
On peut donc craindre une montée du niveau de la mer si le réchauffement
de la planète est certain.
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