L’étude
de la sédimentation nous permet de connaître
les variations passées du niveau
eustatique.
En effet, les sédiments se déposent le
long de la marge continentale, où ils se répartissent
horizontalement et verticalement, au gré des transgressions et
des régressions ( phases
respectives de montée et de recul du niveau
marin ).
La succession verticale des faciès ( différentes couches de sédiments
) permet ainsi de reconstituer les translations horizontales subies lors de leur
dépôt et traduisent l’évolution du niveau relatif de
la mer à cette époque.
L’étude
de la Grotte Cosquer est une preuve concrète
d’une variation du niveau de la mer au cours
du temps. En effet, en 1985, Henri Cosquer lors d’une
plongée dans les calanques marseillaises découvre
l’entrée d’une grotte. Il n’y
retourne qu’en 1990 et c’est lors de cette
expédition qu’il découvre des peintures
rupestres sur les parois de la grotte. Il photographie
alors les peintures qu’il remettre aux affaires
maritimes de Marseille, qui transmettent le dossier à la
DRASM ( Direction des Recherches Archéologiques
Sous-Marines ). L’ensemble des photos est présenté quelques
jours après aux scientifiques. Ces derniers
confirment l’authenticité des peintures
présente sur les murs, et réalisent des
prélèvements qui ont permis de dater
les peintures d’il y a environ 27 000 et 19 000
ans.
Il
paraît évident que les hommes préhistoriques
qui ont réalisé ces œuvres n’ont
pu entrer dans cette grotte que si le niveau de l’eau était
nul. Comme les peintures ont été datées
on peut donc facilement en déduire qu’à cette époque
le niveau de la mer était bien plus bas qu’actuellement.
Cependant nous ne pouvons pas être très
précis sur le niveau réel de la mer.
Nous ne pouvons que donner des hypothèses mais
il est impossible de savoir précisément à quelle
hauteur se trouvait l’eau.